L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a assuré soutenir la réforme des retraites menée par le gouvernement et a estimé qu’elle « corrige quelques injustices ».
Lors d’un entretien accordé à BFMTV , Édouard Philippe a assuré jeudi 2 qu’il soutenait « sans ambiguïté, sans bémol, sans je ne sais quelle petite circonvolution » la réforme des retraites portée par le gouvernement qui « vise à rétablir l’équilibre financier » et « essaie de corriger quelques injustices ». « Si nous voulons garantir à notre pays, ce qui est difficile, une prospérité constante, voire plus de prospérité, et si nous devons financer des mesures de justice sociale, alors nous devons travailler plus », a déclaré l’ancien Premier ministre lors d’un entretien accordé à BFMTV.
« Il y a des avancées dans ce texte, il y en aura sans doute d’autres lors de la discussion au Parlement », a développé le président du parti Horizons, allié d’Emmanuel Macron mais critiqué dans le camp présidentiel pour ne pas s’engager suffisamment dans la défense du texte.
L’impératif « d’équilibre du système »
Mais « prenons garde […] que, soucieux de faire en sorte que la réforme soit mieux acceptée, et soucieux de faire en sorte qu’il y ait plus de justice, ce qui n’est jamais un mauvais objectif, nous perdions de vue l’impératif d’équilibre du système », a néanmoins averti Édouard Philippe . Interrogé sur les députés horizons, dont une demi-douzaine sont réticents à voter le texte, Édouard Philippe a répondu : « Je ne crois pas qu’il y ait des réfractaires. […] Il y a des députés qui posent des questions, et ils ont bien raison. »
Ces députés « disent en l’état qu’ils ne voteront pas. Moi je préférerais qu’ils disent : “Je voudrais qu’il y ait ça ou ça pour la voter.” Mais passons… ». « Je n’interdirai et ne critiquerai jamais un député, dans mon camp ou ailleurs, parce qu’il pose des questions, qu’il interroge et qu’il a envie d’améliorer un texte. C’est son métier », a insisté le maire du Havre.
Des relations « cordiales » avec Emmanuel Macron
L’ancien Premier ministre Édouard Philippe a décrit ses relations avec le président Emmanuel Macron comme « cordiales », « loyales », mais « lointaines ». « Quand on me pose la question, je dis souvent qu’elles (ces relations, ndlr) sont à la fois cordiales et lointaines », a déclaré sur BFMTV Édouard Philippe, qui fut chef du gouvernement de 2017 à 2020, et à qui sont prêtées des ambitions présidentielles en 2027.
Ces relations « sont cordiales parce que (…) moi j’aime discuter avec lui, j’apprends toujours beaucoup quand je l’écoute, que j’ai eu l’occasion de travailler de façon très proche (…) lorsque j’étais à Matignon, que je l’ai aidé dans sa campagne présidentielle », a détaillé Édouard Philippe, désormais président du mouvement politique Horizons, allié de la majorité.
AFP