Les autorités américaines ont annoncé, jeudi, la présence d’un engin d’origine chinoise au dessus du Montana. Celui-ci se situe dans l’espace aérien supérieur (HAO). Cette zone n’est régulée par aucun texte ou accord international.
Engin de surveillance venu espionner des sites « sensibles », notamment de missiles nucléaires, comme l’affirme Washington ? Ou simple « aéronef civil, utilisé à des fins de recherches, principalement météorologiques », qui se serait égaré, comme se défend Pékin ? Depuis que les Etats-Unis ont révélé, jeudi 2 février, la présence d’un ballon stratosphérique d’origine chinoise au-dessus de l’Etat du Montana, les spéculations vont bon train sur la nature et les capacités exactes de l’engin, dont la taille équivaudrait à celle de trois autobus.
Selon les experts, envoyer un ballon espion dans l’espace aérien supérieur (Higher Airspace Operation, HAO, en anglais), c’est-à-dire à une altitude située entre 20 et 100 kilomètres, présente plusieurs avantages. « A la différence d’un satellite de surveillance en orbite basse, qui fait le tour de la Terre toutes les quatre-vingt-dix minutes, un engin envoyé dans la stratosphère peut rester longtemps au-dessus d’une même zone, ce qui permet de faire davantage d’observations optiques ou électromagnétiques », explique une source militaire.