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Réforme des retraites : ce qu’il faut retenir de l’interview d’Elisabeth Borne sur France 2

La Première ministre Elisabeth Borne a fait appel à la solidarité des français, jugée “indispensable” pour “sauver” le système.

La cheffe du gouvernement,  s’est livrée devant la journaliste Caroline Roux dans l’émission “Évènement” , sur  France 2 , jeudi 2 février 2023, à une nouvelle séance d’explications et de pédagogie.

Sous la pression de mobilisations grandissantes contre sa réforme des retraites, Élisabeth Borne a défendu jeudi soir sur France 2 un projet “indispensable” sans revenir sur le report très contesté de l’âge de départ à 64 ans , mais en se montrant ouverte à des aménagements sur l’emploi des seniors ou les carrières longues.

“C’est indispensable de mener une réforme pour préserver notre système de retraites par répartition”, même si “demander aux Français de travailler progressivement plus longtemps ça n’est pas simple”, a-t-elle affirmé.

Invitée à dire si elle répèterait aujourd’hui que cette réforme est “juste”, elle n’a pas réutilisé ce mot. “Il faut de la justice dans la façon dont on répartit l’effort entre les Français”, a-t-elle seulement indiqué.

Le gouvernement a été critiqué pour avoir dit au moment de la présentation de sa réforme le 10 janvier que celle-ci était “juste” et porteuse de “progrès social” alors qu’il subsistera des disparités de durées de cotisations. Ceux qui ont commencé à travailler tôt devront contribuer plus longtemps au système, et la situation de certaines femmes a aussi été soulignée. L’exécutif a depuis recentré son message sur “l’effort” demandé aux Français et sur le caractère “indispensable” de la réforme pour “sauver” le système.

” On aurait aimé un peu d’empathie”, a réagi le patron de la CFDT Laurent Berger, qui est opposé, comme l’ensemble des syndicats au report de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Il a appelé à “amplifier le mouvement”. Le président des République Eric Ciotti, sur qui le gouvernement compte pour faire voter sa réforme, a trouvé la Première ministre “à la peine” et “peu convaincante dans ses explications”, estimant qu’il n’y a “rien de nouveau sur la table”.

Sur les femmes, dont certaines sont pénalisées par la réforme, elle a admis que l’effort demandé concerne “des femmes comme des hommes” mais “pas celles qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des métiers pénibles”, ou “qui ont eu des carrières hachées”.

Elisabeth Borne reçoit le soutien d’Edouard Philippe

La cheffe du gouvernement espérait convaincre les Français mais aussi sa majorité, au sein de laquelle des élus ont émis des doutes.

Elle a reçu à cet égard, juste avant son émission, le soutien d’Edouard Philippe, chef du parti allié Horizons, qui a annoncé sur BFMTV son soutien “sans ambiguïté” au projet.

Ce partisan d’un report de l’âge de départ jusqu’à 65, 66 voire 67 ans, voit son groupe semer la confusion, certains députés menaçant de voter contre ou s’abstenir.

La Première ministre a assuré qu’elle n’avait “pas de doute” sur le vote de la majorité en faveur de la réforme et assuré qu’elle n’envisageait pas de recourir au 49.3 qui permet l’adoption d’un texte sans vote sauf motion de censure.

L’Assemblée nationale commence lundi l’examen du texte, sur lequel environ 20.000 amendements ont été déposés, plus de la moitié par La France insoumise (LFI) En première ligne sur cette réforme, la cote de confiance d’Elisabeth Borne a atteint un plus bas depuis sa nomination à 23% (-4 points), selon un sondage Elabe réalisé mardi et mercredi.

 

AFP/ Medianawplus

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