
1er- mai à Blois : le muguet envahit les trottoirs, entre tradition et débrouille
- Nawel THABET
- 1 mai 2025
- Centre Val de Loire, Loisirs, Société
- Blois, Loir-et-Cher, loisirs, slider
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À Blois, la tradition du muguet du 1er mai a une nouvelle fois fleuri sur les trottoirs du centre-ville. Vendeurs occasionnels, familles, bénévoles ou habitués ont bravé l’aube pour s’installer aux meilleures places. Malgré une réglementation stricte encadrant la vente, la créativité et l’enthousiasme étaient au rendez-vous. Entre enjeux économiques, revendications de place et ambiance printanière, ce rendez-vous annuel garde toute sa saveur populaire.
Dans un contexte de forte affluence, les brins porte-bonheur se sont vendus par centaines, confirmant l’attachement des Blésois à cette coutume du 1er mai.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
La vente de muguet a, une fois de plus, animé les rues de Blois ce 1er mai, pour le plus grand bonheur des vendeurs occasionnels. Entre la traditionnelle rivalité avec les fleuristes et la créativité déployée par les marchands d’un jour, la tradition s’est poursuivie avec une affluence remarquée, nettement supérieure à celle des années précédentes.
Au carrefour de la place de la Résistance, cinq vendeurs occupaient les trottoirs, à quelques mètres les uns des autres. D’autres avaient élu domicile rue Denis-Papin ou dans le quartier de Vienne. Même devant l’institution Sainte-Marie, le mercredi 30 avril, des mamans bénévoles proposaient des brins, fraîchement cueillis dans le jardin du collège.
« Moi, j’étais là depuis 4 heures du matin pour avoir la meilleure place. », raconte Victoria, vendeuse expérimentée.Chaque année, elle mise sur l’originalité pour séduire les passants.
« Cela fait 12 ans que je vends du muguet. J’essaie toujours de créer quelques décorations pour attirer la clientèle. »
Son fils et sa belle-mère l’épaulaient, chacun posté à un autre point stratégique. Daniel, arrivé à 5h, évoque une matinée plus calme, tandis que Jinette, venue expressément de Sologne à l’aube, espérait rentabiliser sa fatigue par quelques ventes.
Michel, un client matinal, confie avoir comparé les prix avant d’acheter son bouquet à 5 euros chez Victoria.
La veille, élèves, parents et enseignants de Sainte-Marie avaient eux aussi acheté leurs brins, proposés par des mamans bénévoles entre 1 et 4 euros, avec ou sans soliflore.

Ce que dit la réglementation
La vente de muguet par des particuliers n’est tolérée que le 1er mai, et sous conditions strictes :
Seuls les brins cueillis dans les bois ou jardins (non issus de culture industrielle) sont autorisés, sans racines, sans feuillages ajoutés, ni emballages.
La vente doit rester modeste (généralement 10 à 15 brins maximum).
Aucun stand fixe n’est autorisé : ni table, ni tréteau, ni chaise. La vente doit être ambulante, souvent dans un panier.
Une distance minimale entre les vendeurs et les fleuristes est obligatoire (entre 40 et 150 mètres, selon les arrêtés municipaux).
La vente ne doit pas gêner la circulation des piétons ou des véhicules.
En cas d’infraction, les sanctions peuvent aller jusqu’à 300 euros d’amende, voire 600 euros en cas de majoration, ou même 3 750 euros et six mois de prison en cas de récidive.
Avant de s’installer, il est fortement conseillé de se renseigner auprès de la mairie sur la réglementation locale en vigueur.
Malgré ce cadre réglementaire strict pour protéger à la fois l’ordre public et les professionnels du secteur floral. La tradition populaire du 1er mai à Blois conserve tout son charme. Symbole de bonheur et de renouveau, le muguet continue de faire fleurir les trottoirs, entre convivialité, créativité… et vigilance.