Gouvernement Lecornu : 18 ministres entre continuité assumée et risques de rupture
- Nawel THABET
- 5 octobre 2025
- France
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À peine nommé, le gouvernement resserré de Sébastien Lecornu (18 ministres) joue sa survie sous la pression des oppositions et des tensions internes. Entre retours inattendus (Bruno Le Maire aux Armées) et continuités revendiquées (Borne, Darmanin, Retailleau), la “photo de famille” ministérielle oscille entre stabilité et critiques sur l’absence de renouvellement politique. Premier défi : tenir jusqu’au vote du budget.
Par Nawel THABET / Medianawplus
Des reconduits en force, mais une équipe resserrée. Si la plupart des grands ministres conservent leur fauteuil – Elisabeth Borne à l’Éducation nationale, Bruno Retailleau à l’Intérieur, Gérald Darmanin à la Justice, Rachida Dati à la Culture, Catherine Vautrin au Travail, Annie Genevard à l’Agriculture – quelques surprises émergent. Roland Lescure, pilier de la Macronie, prend l’Économie. Bruno Le Maire revient aux Armées, Éric Woerth s’impose à l’Aménagement du territoire et à la Décentralisation. La taille du gouvernement passe de 35 à 18 ministres « resserrés pour plus d’efficacité », selon Matignon.
Arrivées, départs et équilibres fragiles
Des nouveaux visages comme Naïma Moutchou (Fonction publique, Numérique) ou Mathieu Lefèvre (relations avec le Parlement) cohabitent avec des retours d’anciens, comme Éric Woerth ou Amélie de Montchalin (Comptes publics). Parmi les sortants notoires : Éric Lombard (Économie) et François Rebsamen (qui refuse la ligne politique), illustrant des désaccords internes.
Défis : tensions, craintes de censure et scepticisme
La vie du nouveau gouvernement Lecornu démarre sous critiques aussi bien des partis d’opposition (RN, LFI, PS) que des alliés : Bruno Retailleau a déjà exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux et convoqué son comité stratégique LR. À peine officialisé, l’exécutif fait face à la menace de motions de censure et à l’exigence « d’un compromis budgétaire » d’ici décembre.
Conseil des ministres crucial et feuille de route
Le président Emmanuel Macron réunira lundi 6 octobre à 16h le premier Conseil des ministres, marquant le coup d’envoi d’un mandat marqué dès le départ par la nécessité de réussir l’adoption du budget, sous peine d’une crise institutionnelle majeure. Lecornu promet des compromis, mais les fractures sont déjà visibles, et la stabilité du gouvernement reste incertaine.
Les ministres :
Elisabeth BORNE, ministre d’Etat, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
Manuel VALLS, ministre d’Etat, ministre des outre-mer ;
Gérald DARMANIN, ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice ;
Bruno RETAILLEAU, ministre d’Etat, ministre de l’intérieur ;
Bruno LE MAIRE, ministre d’Etat, ministre des armées et des anciens combattants ;
Catherine VAUTRIN, ministre du travail, de la santé, des solidarités, des familles, de l’autonomie et des personnes handicapées ;
Rachida DATI, ministre de la culture ;
Roland LESCURE, ministre de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et énergétique ;
Jean-Noël BARROT, ministre de l’Europe et des affaires étrangères ;
Eric WOERTH, ministre de l’aménagement du territoire, de la décentralisation et du logement
Agnès PANNIER-RUNACHER, ministre de la transition écologique, de la biodiversité, de la forêt, de la mer et de la pêche ;
Annie GENEVARD, ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire ;
Amélie de MONTCHALIN, ministre des comptes publics ;
Naïma MOUTCHOU, ministre de la transformation et de la fonction publique, de l’intelligence artificielle et du numérique ;
Philippe TABAROT, ministre des transports ;
Marina FERRARI, ministre des sports, de la jeunesse et de la vie associative ;
Les ministres délégués auprès du Premier ministre :
Aurore BERGÉ, chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, porte-parole du Gouvernement ;
Mathieu LEFÈVRE, chargé des relations avec le Parlement.

