Le Premier ministre Michel Barnier a présenté ce mardi 1er octobre sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, exposant cinq grands chantiers pour le gouvernement. Son discours, marqué par des tensions dans l’hémicycle, a mis l’accent sur la réduction de la dette et le contrôle de l’immigration.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Une approche austère face à la dette. Citant le général de Gaulle, le Premier ministre Michel Barnier a souligné la nécessité de “faire beaucoup avec peu”. “J’ai conscience de la gravité du moment”, il a comparé la dette française de 3328 milliards d’euros à “une épée de Damoclès”, déclarant que “le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses”. Michel Barnier a confirmé son intention de “demander une participation (…) aux grandes entreprises qui réalisent des profits importants”. Le Premier ministre a annoncé un plan visant à économiser 20 milliards d’euros et à générer 10 milliards supplémentaires via la taxation des grandes entreprises et des hauts revenus mais cela sans donner plus de détails.
Michel Barnier espère réduire le taux de déficit à 5% d’ici l’an prochain.
Immigration : Vers un Durcissement
Sur l’immigration, Michel Barnier a affirmé que la France “ne maîtrise plus de manière satisfaisante” sa “politique migratoire”. Il a promis d’agir avec “gravité” et “dignité”, annonçant des mesures pour faciliter la prolongation de la rétention des étrangers en situation irrégulière et restreindre l’octroi de visas pour certains pays qui refusent de délivrer les laissez-passer nécessaires à l’expulsion de leurs ressortissants.
Un Appel à l’unité
Le Chef du gouvernement Michel Barnier a conclu son discours face aux députés par un appel solennel : “Recherchons des chemins communs, prenons soin de la République: elle est fragile. Prenons soin de l’Europe: elle est nécessaire. Prenons soin de la France et des Français : ils nous demandent de dépasser nos divisions et nos querelles et d’agir pour l’intérêt supérieur du pays.”
Réactions politiques contrastées
Les réactions des groupes parlementaires ont été variées. L’extrême droite, la droite, le MoDem et Ensemble pour la République ont affiché un soutien conditionnel, tandis que les partis de gauche ont annoncé leur intention de déposer une motion de censure. Gabriel Attal, chef du groupe Ensemble pour la République, a vu dans le discours “une forme de reconnaissance d’une partie de ce qui a été engagé” par les précédents gouvernements.
Quant à Mathilde Panot, cheffe du groupe LFI à l’Assemblée a réaffirmé les priorités de son parti : censurer le gouvernement, destituer le président et le remplacer.