Paris : 23 membres élus pour fonder l’Association de la communauté syrienne en France
- Nawel THABET
- 30 juin 2025
- France, International
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La capitale française, Paris, a été le théâtre le 28 juin 2025 d’un événement inédit au sein de la communauté syrienne de France : l’élection de 23 membres pour former le conseil d’administration de l’Association de la communauté syrienne en France.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Plus de 250 Syriens venus de plus de 20 villes françaises ont participé samedi dernier à l’élection de 23 membres pour former le conseil d’administration de l’Association de la communauté syrienne en France.
Une organisation rigoureuse dans une ambiance démocratique
Le processus électoral visant à constituer le premier conseil de l’association s’est déroulé dans une atmosphère démocratique et transparente. Meryem Abou Zeid est arrivée en tête avec 164 voix, suivie par Ahmad Al-Masalmeh avec 153 voix, puis Mourad Al-Natour avec 143 voix.
Une initiative collective bien préparée
La création de cette association est le fruit d’un effort collectif : « Grâce à un important travail de groupe mené par des Syriens en France, l’Association de la communauté syrienne en France a vu le jour à l’issue d’élections dans une ambiance démocratique et constructive », a expliqué le journaliste et militant Ahmad Al-Masalmeh.
Il a ajouté que le travail préparatoire avait commencé il y a six mois, avec la tenue d’un congrès fondateur à Paris en février. Ensuite, des bureaux locaux ont été mis en place dans différentes villes afin de mobiliser les Syriens et d’organiser les élections régionales.
Les résultats du vote
Meryem Abou Zeid a remporté la première place avec 164 voix, suivie par Ahmad Al-Massalmaeh (153 voix), puis Mourad Al-Natour (143 voix).
Un total de 23 personnes ont été élues pour siéger au conseil d’administration, lequel se réunira prochainement pour élire un·e président·e, des vice-président·e·s et répartir les responsabilités.
De l’idée à la concrétisation
Dans une déclaration à Medianawplus, Ahmad Al-Masalmeh a précisé que l’idée de former cette association avait émergé il y a environ six mois. Elle a été suivie par une vaste opération d’organisation dans plusieurs villes de France grâce à des comités locaux visant à unir les Syriens et à leur offrir un cadre de soutien.
Le règlement intérieur a été rédigé et débattu collectivement sur les réseaux sociaux, ce qui a favorisé une large participation. Une commission préparatoire et une commission électorale neutre, composée de juristes syriens venus de Belgique, ont été mises en place pour garantir la transparence du processus, qui s’est déroulé entièrement en ligne.
Objectifs de l’association : autonomie, représentation et échange culturel
Selon Ahmad Al-Masalmeh, l’association ambitionne de proposer des services concrets aux Syriens de France dans plusieurs domaines essentiels :
Soutien juridique et administratif : conseils gratuits sur les questions de séjour, travail, nationalité et asile.
Autonomisation des femmes : ateliers de formation professionnelle pour favoriser leur insertion dans le monde du travail.
Encadrement de la jeunesse : création d’une troupe de scouts, camps éducatifs et soutien aux projets portés par les jeunes.
Accompagnement des étudiants : bourses, mentorat académique et soutien à la recherche.
Échange culturel : rencontres et festivals pour faire découvrir le patrimoine syrien à la société française.
Encouragement à la participation citoyenne : sensibilisation à la vie publique en France, participation aux élections locales et représentation de la communauté auprès des institutions.
Sur les controverses : « Une association ouverte à tous »
Concernant la polémique ayant accompagné la création de l’association, en particulier sur son nom et son financement, Ahmad Al-Masalmeh a reconnu que cette controverse était attendue dans toute initiative publique. Il considère toutefois que certaines critiques proviennent de motivations personnelles ou de frustrations liées à l’échec électoral, tandis que d’autres relèvent simplement de l’esprit de débat.
Il a précisé que le nom retenu est bien « Association de la communauté syrienne en France », après concertation, et que son fonctionnement et ses financements resteront transparents. L’association est ouverte à tous les Syriens de France, quelles que soient leurs opinions.
Il a également souligné que l’association ne prétend pas représenter tous les Syriens, mais aspire à être un cadre fédérateur, accessible et tourné vers le service collectif.
Une utilisatrice des réseaux sociaux a toutefois exprimé son désaccord dans un commentaire :
« Ce qui a rassemblé de nombreuses critiques, c’est l’appellation “communauté”, alors qu’il s’agit en réalité d’une association. Les communautés sont des peuples installés à l’étranger et représentés par leurs ambassades. Une association ne peut pas prétendre incarner une communauté entière. », selon cette internaute syrienne.

