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Au lendemain de la marche contre l’antisémitisme qui a rassemblée plus de 182.000 personnes dans toute la France dont 105 000 à Paris, Emmanuel Macron a reçu ce lundi 13 novembre tous les représentants des cultes à l’Élysée.
Un rendez-vous présenté par l’Élysée comme le prolongement de la lettre du Chef de l’État publiée samedi avec son appel à l’unité de la nation et à la fraternité.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Un seul message a été adressé ce matin par le président de la République Emmanuel Macron aux différents représentants des cultes reçus à l’Élysée: ” unité et fraternité”. Un message bien reçu par ces responsables des cultes.
À l’issue de la rencontre avec le Chef de l’État, les responsables religieux , juif , chrétien , et musulman ont pris la parole.
Le chef de l’État « nous a encouragés à multiplier les actions envers les jeunes », a souligné le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Eric de Moulins-Beaufort.
De son côté, Le Grand rabbin de France Haïm Korsia a salué “une marche d’une dignité incroyable” avant de revenir sur les propos du président du consistoire israélite de Paris qui regrettait une mobilisation qu’il jugeait “un peu timide” des instances musulmanes.
Pour Haïm Korsia, c’est une polémique qu’il faut “savoir dépasser”.
“Il y avait des musulmans dans la marche .Et ,personne n’avait à montrer un certificat de baptême ou de circoncision pour participer à cette marche.C’est quand même incroyable ,qu’on arrive à faire des débats sur tout.Parce qu’on ne va pas commencer à compter des roux, des bruns, des blancs, et des chauves …Il y avait une marche qui avait une dignité incroyable, il fallait la vivre pour la percevoir.C’est l’appel de nos amis chrétiens qui sont venus nous voir en délégation et ils irons d’ailleurs à la Grande mosquée de Paris.Dans une forme de fraternité qui dit : on t’écoute et on porte ce que tu portes parce qu’un racisme n’est plus supportable et n’est plus acceptable” , a affirmé le Grand rabbin de France.
« l’Islam n’est pas antisémite et l’antisémitisme, ne passera pas par les mosquées de France ».
Le Recteur de la Grande mosquée de Paris parle d’une discussion très franche avec le Chef de l’État et réaffirme que “l’Islam n’est pas antisémite et l’antisémitisme, ne passera pas par les mosquées de France ».
Chems-Eddine Hafiz, s’est expliqué sur l’absence des responsables musulmans à cette marche « Je n’ai pas de leçon à recevoir de lutte contre l’antisémite. La Mosquée de Paris a toujours été extrêmement active dans la lutte contre l’antisémitisme ». Mais « il aurait fallu [en] faire une lutte contre le racisme, c’était important..mais de tout cœur nous étions dans cette manifestation. On n’a pas cherché a la remettre en cause.On a simplement donné notre avis », a-t-il indiqué. « Je ne veux pas faire de concurrence victimaire » car « il y a une véritable montée de l’antisémitisme » mais « il y a eu un déchaînement de déclarations faites contre les musulmans », a-t-il ajouté.
Parmi les invités à cette réunion, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, le président du Forum de l’islam de France (Forif),Sadek Beloucif, le président de l’Union des moquées de France Mohammed Moussaoui, ainsi que Dimitrios Ploumis pour le culte orthodoxe et Antony Boussemart pour les bouddhistes.
Pour rappel,dans une lettre publiée samedi par le quotidien Le Parisien, Emmanuel Macron a déploré « l’insupportable résurgence d’un antisémitisme débridé » et jugé qu’une « France où nos concitoyens juifs ont peur ,n’est pas la France ».
« La France doit rester unie derrière ses valeurs, son universalisme, unie pour elle-même, pour porter son projet et œuvrer, à la paix et la sécurité de tous au Proche-Orient », avait-il ajouté.
