
Attaque mortelle au couteau : un drame en Haute-Marne, un collégien poignarde une surveillante
- Nawel THABET
- 10 juin 2025
- France
- #Éducation nationale, slider, une surveillante tuée, Violences scolaires
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Une surveillante a été mortellement agressée devant un collège de Haute- Marne, ce mardi 10 juin par un collégien de 14 ans. Selon les premières informations, les gendarmes étaient pourtant présents ce matin-là devant l’établissement pour une fouille des sacs. Mais le drame s’est produit juste avant que l’élève ne soit contrôlé.
Ce drame, survenu en pleine journée a profondément choqué la communauté éducative et relancé le débat sur la violence en milieu scolaire. Cette nouvelle tragédie ravive les inquiétudes sur la sécurité en milieu scolaire. Alors que le gouvernement multiplie les annonces de renforcement des dispositifs, la parole des jeunes apporte un éclairage précieux sur les racines du problème.
« Ce n’est pas surprenant, mais c’est toujours choquant » : la voix d’une étudiante
« Honnêtement, je ne suis pas surprise par cette agression. Avec tout ce qu’on voit dans l’actualité, ça ne m’étonne plus vraiment. Je pensais que c’était la première fois qu’un élève agressait un adulte dans un collège, mais ce genre d’événements arrive depuis déjà plusieurs années. », réagit avec gravité Thalys, étudiante en LSER anglais option italien.
Si elle n’a jamais été confrontée à de telles violences personnellement, elle pointe une société anxiogène et un climat de repli qui peut nourrir les passages à l’acte.
« C’est peut-être un peu cliché, mais je pense que les jeux vidéo violents peuvent influencer certains jeunes. Et la société dans laquelle on vit est de plus en plus fermée. Cela n’aide pas à exprimer ses émotions, et certains peuvent en arriver à des actes irréparables. »
Pour Thalys, la solution passe par l’éducation, mais aussi une meilleure implication des familles « Il faut expliquer aux jeunes que leurs actes ont des conséquences. Ce qui est choquant, c’est que ce soit un collégien, pas un étudiant. Il faudrait aussi que les parents soient davantage sensibilisés. Certains ignorent des signaux pourtant importants. Il faudrait aussi les accompagner, les éduquer, pour éviter ce genre de situation.»
Un témoignage qui fait écho à la douleur et à l’urgence ressenties dans le pays. Car derrière chaque acte de violence scolaire, il y a des vies brisées, des familles endeuillées, et une institution qui peine à retrouver son autorité.
Sécurité scolaire : les chiffres du gouvernement
Lors de sa prise de parole à l’Assemblée nationale, cet après-midi le Premier ministre François Bayrou a révélé des chiffres alarmants sur la sécurité dans les établissements scolaires :
6 000 contrôles de gendarmerie ont été menés devant des établissements scolaires en l’espace de trois mois.
Ces opérations ont conduit à la saisie de 200 couteaux et 200 autres objets dangereux.
Ces chiffres illustrent la réalité préoccupante d’un phénomène qui dépasse désormais les seuls murs de l’école.
Oum Elkhairy