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Dans une allocution présidentielle de treize minutes, Emmanuel Macron s’est adressé aux français,lundi 17 avril, 72 heures après la promulgation de la loi.Il a assumé une part de responsabilité personnelle dans la colère ressentie par de nombreux Français, sur l’adoption de la réforme des retraites.
Le chef d’État s’est donné 100 jours pour agir ” au service de la France” jusqu’au 14 juillet.
Par Nawel Thabet / Medianawplus
Treize minute pour tourner la page de la réforme des retraites, apaiser et pour dire aux français qu’il regrette sans rien à céder ” cette réforme est-elle acceptée, à l’évidence: non, malgré les mois de concertations, un consensus n’a pas pu être trouver, et, je le regrette, nous devons en tirer tous les enseignements “.
Le président de la République est revenu sur les tensions et le mécontentement qu’a générées sa réforme des retraites très contestée.
Elle était “nécessaire”, a-t-il plaidé, tout en disant “regretter” qu’elle n’ait pas été “acceptée” et en assurant qu’il entendait la “colère” des Français, “cette revendication de justice sociale et de rénovation de notre vie démocratique”.
“Nouveau pacte de la vie au travail, planification écologique, renouveau démocratique, refondation de notre école et de notre système de santé : nous avons devant nous, tous ensemble, 100 jours d’ambition et d’action au service de la France”, a détaillé Emmanuel Macron.
Adresse aux Français. https://t.co/7XrgDg8zHV
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 17, 2023
Un “nouveau pacte de la vie au travail”, des mesures contre la délinquance et “l’immigration illégale”,les fraudes sociales et fiscales ainsi que l’objectif d’un désengorgement des urgences d’ici fin 2024 puis un premier bilan dans “100 jours”
“nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France”, a-t-il fixé, donnant rendez-vous “le 14 juillet prochain” pour “faire un premier bilan”, a précisé le chef d’État.
“Pacte de la vie au travail”
Pour renouer le dialogue social, le président a assurer que “la porte sera(it) toujours ouverte aux syndicats, ” j’ai proposé de recevoir les organisations patronales et syndicales dès demain matin”
100 jours pour se relancer : le pari d’Emmanuel Macron
“Ce nouveau pacte” sera “construit dans les semaines et les mois qui viennent par le dialogue social” entre organisations syndicales et patronales, a déclaré le chef de l’État. Les négociations porteront sur la nécessité “d’améliorer les revenus” salariés, “faire progresser les carrières”, “mieux partager les richesses”, “améliorer les conditions de travail”, “trouver des solutions à l’usure professionnelle” ou encore “aider à la reconversion”.
Immigration et délinquance
“Rénover l’ordre républicain et démocratique”,le chef de l’État a promis de “renforcer le contrôle de l’immigration illégale”, tout en prévoyant “des annonces fortes dès le mois de mai” contre la délinquance et les fraudes sociales et fiscales. “L’État de droit est notre socle et il n’y a pas de liberté sans droit ni sans sanction envers ceux qui transgressent le droit des autres”, a-t-il souligné.
Désengorger les urgences
“Depuis six ans, 11 millions de Françaises et de Français ont pu bénéficier du reste à charge zéro pour leurs lunettes, leurs appareils auditifs ou leurs prothèses dentaires, nous avons mis fin au numerus clausus et nous avons massivement investi dans notre hôpital”, a-t-il énuméré.
Mais il faut des “résultats concrets à court terme”, a-t-il souligné, notamment en termes d’accès à un médecin traitant des patients atteints de maladies chroniques.
“Et d’ici à la fin de l’année prochaine, 600 000 malades atteint de maladies chroniques qui n’ont pas de médecin traitant en disposeront.. nous devrons avoir désengorgé tous nos services d’urgence”, a-t-il déclaré.
