Les insoumis ne sont pas parvenus à faire adopter leur quatrième motion de censure déposée après un 49.3 engagé par Élisabeth Borne mercredi dernier, malgré le soutien du RN. Le texte, qui n’a récolté que 188 voix, n’a pas été voté par des députés Nupes.
Un résultat sans grande surprise. La motion de censure déposée par La France insoumise contre le budget, après le 49.3 enclenchée par Élisabeth Borne mercredi dernier, a été largement rejetée dans une ambiance électrique. 188 députés ont voté pour, loin des 289 voix nécessaires. Les voix du RN, qui fait face à de très vives critiques depuis les propos racistes de Grégoire de Fournas, n’ont pas suffi.
Ce dispositif, cité par l’article 49 de la Constitution, est le principal moyen pour les parlementaires de faire entendre leur désapprobation vis-à-vis de l’exécutif. Si 289 députés votent en sa faveur, soit la majorité absolue de l’Assemblée nationale, elle provoque dans la foulée la démission de la Première ministre et de son gouvernement.
Des élus Nupes qui n’ont pas voté la motion de censure
Les insoumis, qui ont déposé seuls cette motion, avaient pris soin de préciser que leur “projet” et leur “vision de la société” les “placent en opposition frontale avec l’extrême droite” – ce qui n’a donc pas empêché le groupe de Marine Le Pen de la voter avec ses députés.
Les élus RN avaient soutenu à la surprise générale la première motion de censure déposée par la Nupes le 24 octobre – au grand dam d’une partie de la Nupes qui n’avait pas apprécié de joindre ses voix à celle des députés d’extrême droite.
Certains députés de la coalition de gauche se sont donc cette fois-ci abstenus, et notamment le groupe socialiste. Cela avait déjà été le cas lundi dernier, lors de l’examen d’une précédente motion de censure de LFI. Assumant une divergence stratégique, ils ne se sont pas joints au dépôt de la motion LFI, craignant une “banalisation” de l’outil et une lassitude de l’opinion.
Le contexte politique a également pesé lourd dans la balance, après la vive polémique liée aux propos racistes d’un élu RN dans l’hémicycle ce jeudi lors d’une question au gouvernement du député insoumis Carlos Martens Bilongo.